Un peu d’histoire

Auteur : Docteur Moreteau, Président de l’Association de la Fontanière

historique2A la fin du 18e siècle, exactement  de 1770 à 1810 Louis BELLON dirige un pensionnat de jeunes garçons situé à l’actuel numéro 5 rue du Planit. Il meurt en 1790 sa veuve Benoîte née Morel tient l’établissement jusqu’en 1810. Le numéro 5 rue du Planit sera alors occupé par François THIBAUDIER gendre des BELLON qui y installe une manufacture de papiers peints qui fonctionnera jusqu’en 1843.

Puis les héritiers THIBAUDIER vendent la maison à Gaspard MICHAUD, né en 1795, qui transfère rue du Planit une institution qui avait été fondée par son frère Damaze MICHAUD en 1834. Cette institution reprise par Gaspard MICHAUD était destinée aux jeunes garçons de familles aisées. Le recensement de 1856 signale Gaspard avec ses trois fils et 4 professeurs.

Puis le recensement de 1866 le situe au 45 Grande Rue avec toujours 4 professeurs et son fils aîné. Ce 45 Grande rue le rapproche de l’actuelle Ecole libre. Il y aurait émigré en 1862.

 

Quant au 5 rue du Planit , il fut occupé par :

De 1862 à 1871 : les religieuses de l’Assomption avec un noviciat et un pensionnat.De 1873 à 1887 : les religieuses du Saint SacrementDe 1887 à 1898 : Le noviciat des religieuses des Missionnaires d’Océanie.

Ces trois occupations religieuses étaient dans les bâtiments longeant la rue du Planit, alors que dans le bâtiment principal en arrière de la cour d’entrée, Mr Charles MALFROY installait en 1872 un pensionnat de jeunes gens qui fonctionna jusqu’en 1900. Puis de 1903 à 1906, les Frères du Sacré Cœur établissent l’Ecole Fénelon, sécularisée. De 1906 à 1916, Mme LONGERE dirigea un pensionnat de jeunes filles, appelée le pensionnat Bellevue. Puis se furent les religieuses du Cénacle de 1916 à 1939, et enfin de 1939 à 1995 les Dames de Chevreul.

Il y avait d’autres établissements éducatifs privés sur Sainte Foy :L’institution Déchavanne ou Pensionnat de l’Etoile, était située à l’emplacement de l’actuel immeuble « la Tarentaise » 73 avenue Valioud. C’était probablement là que se tenait en 1914, un pensionnat de jeunes filles tenu par Melle Olivieri, située 7 chemin de St Irenée à Sainte Foy. Il offrit 41 lits au Service de Santé le 5 septembre 1914, pour accueilli des blessés.

La Maison Notre Dame, tenue par les Sœurs Maristes, ancienne « Providence » consacrée aux jeunes orphelines, devenue école de filles et située rue Chatelain ou 4 chemin de Montraÿ.

Une école rue Joseph Ricard face à Montriant, devenue centre de réadaptation fonctionnelle.

Histoire de l’Ecole Libre.

Emplacement de la future place François Millou vers 1865Il convient d’abord de présenter la configuration du centre de Sainte Foy au XIXème siècle.Tout le territoire situé entre la rue du Planit à l’est, la grande rue à l’ouest, la rue Gensoul au sud, et la Grande place au nord était un ensemble sans ouverture, couvert de bâtiments, de jardins avec des jeux de boules.

Jean-Antoine PASQUIER, orfèvre lyonnais, possédait une bonne partie des bâtiments, à l’emplacement de l’actuelle Ecole Libre, et ouvrant sur la grande rue au numéro 33 aujourd’hui disparu. Ce généreux donateur par son testament du 20 février 1859 fit don des bâtiments de la cour et environnement aux Frères des Ecoles Chrétiennes «  pour y recevoir gratuitement les jeunes garçons des familles pauvres de la paroisse de Sainte Foy–lès-Lyon, pour y faire leurs études primaires sous la direction des Frères des Ecoles Chrétiennes ». Le 4 décembre 1873 les frères DUGAVE et CARRET des Ecoles Chrétiennes donnent leur maison de Sainte Foy à « la Fabrique de l’église succursale de Sainte Foy-lès-Lyon », don accepté le 5 janvier 1875, après autorisation préfectorale.

Le 15 Juin 1887 est créée la « Société civile des écoles catholiques de Sainte Foy » avec l’apport supplémentaire de la propriété de M.Colcombet , sise impasse 2 Grande rue. Là était la maison de Gaspard MICHAUD depuis 1962. Nous en avons parlé plus haut en la situant 45 Grande rue. Mais il y eut un remodellement du secteur après la percée en 1887 du Boulevard Baron du Marais, initialement appelé rue de la mairie,et ne cherchez pas l’impasse n°1, disparue.

Cette Société civile des écoles catholiques a un capital de 40.000 frs avec 80 parts de 500frs pour neuf membres dont M. Colcombet est l’actionnaire majoritaire.En 1908, la société est transformée en « Société Civile Immobilière de Ste Foy–lès-Lyon et des Etroits ». Suit une nouvelle transformation en « Société Civile immobilière du Vieux Ste Foy » en 1938. Mais cette dernière sépare la situation de propriétaire de celle de l’enseignement va louer ses immeubles à l’Association des familles de Ste Foy.

Il s’agit des immeubles :Impasse 2 Grande Rue : Ecole des Frères1 rue des écoles (actuelle rue zeizig) : Ecole des filles.

L’école des Frères la première fondée par les Frères des écoles chrétiennes (Charles Démia, Jean-Baptiste de la Salle) est une école de garçons jusqu’aux alentours de 1968.On peut se souvenir de quelques noms des derniers frères : Frères Bron, Clerc, Heck, Maréchal, Thomasset, Vitte. Il n’y en a plus après la mixité.

L’école des filles initialement située 1 rue des écoles, devenue après la deuxième guerre mondiale rue Emile Zeizig, s’installe 24 grande rue dans l’immeuble Bellaton acquis le 20 janvier 1921 par la Société Civile immobilière de Ste Foy et des Etroits. Elle y demeure jusqu’en 1968 environ puis mixité avec l’Ecole des Frères.

Quelques noms du personnel féminin de l’école des filles :

Melle Rignoles CE1Melle Marthouret CM1-CM2Melle Odette Lançon (épouse de Didier Falconnet) : maternelleMelle Marie FranceMelle Georgette : maternelleMelle Sacchi ThérèseMelle Monique ChantelouveMelle Simone DocterreMme Simone BuatoisMelle Marie Claude Dussauge (épouse Dalle)Mme RétifMelle de Madignac : directrice succède au Frère Maréchal et à M.Roche.

La salle d’Asile

Elle est l’ébauche de la future école maternelle, « la pépinière des écoles libres » selon le Curé Colin en 1924. Créée avant 1860, elle avait pour but de « préserver les mœurs et la santé des petits enfants de la paroisse que  leurs parents ne pouvaient point assez surveiller ». Le 1er décembre 1860, réunion sous la présidence du Maire Félix Bon pour l’installation du « Comité de patronage de la salle d’Asile de Ste Foy », le maire étant le président et le curé membre de droit du Comité . Son siège est initialement dans une location pour 9 ans dans un local place des 4 vierges.  Bail( ?) entre le propriétaire M.Serpollet et le Curé Penet (1958/1872).

Les locaux sont transférés 16 rue du Planit en 1873, dans une maison appartenant à M.Joseph Louchon, co-propriétaire avec  M.Duclos et Jarrosson dont il rachète les parts pour donner (ex maison Thibaudier) à la Fabrique de Ste Foy, ce le 22 Octobre 1877 et afin de l’affecter à l’usage d’une salle d’asile pour les enfants de la paroisse de Ste Foy. Autorisation par décret préféctoral le 18 Mars 1878.

Les sœurs St Charles auront la charge de cette salle d’Asile, sous la direction de Melle Louise Duby, religieuse St Charles, jusqu’aux années 1924/1925.

La salle d’Asile aura donc vécu du 6 Aout 1859 jusqu’en 1925, ayant résisté à la demande de la mairie (M.Debolo étant maire) qui voulait en 1878 en prendre entièrement l’administration et en faire une salle communale, d’où levée de boucliers de la Paroisse ou Fabrique.